Jusqu'à la Province du Ratanakiri

Un réveil à Steung Treng

Ce matin, nous profitons d’un  petit-déjeuner dans les rues calmes de Steung Treng .Puisque l’hôtel ne possède pas de restaurant, nous nous rendons au Ponika’s palace, restaurant où nous avons diné hier avec Deth . Le Traditionnel pain beurré nous suffira amplement après quoi nous ferons un tour de la ville. Vanna a sans doute du attrapé le premier ferry de la journée, il devrait nous attendre à l’hotel vers 8h.

Ici, ils nous semblent que les femmes se soucient moins de leur apparence qu’en ville. Très peu, voire aucune, ne porte de gants ou de « chaussettes cambodgiennes » leur permettant de conserver une peu blanche. Cependant elles vêtissent des « pyjamas » très voyants aux motifs enfantins. Sur la tête, elles arborent un foulard à carreaux, le Krama traditionnel. On croise quelques hommes qui préfèrent le porter en tunique, à la manière d’un Saran indonésien. Beaucoup portent des casquettes à visière comme au golfe, Vanna lui-même en porte une ! Le marché est moins organisé qu’à Phnom Penh, il ressemble plus à celui de Kompong Chnang, tout petit, sale et pas vraiment attrayant au regard… : étals de poisson, boucheries en pleine air, légumes, fruits, pâtisseries khmères et riz gluant avec tout de même quelques vêtements provenant directement de Chine. On nous offre toujours autant de sourires et d’agréables « Sukse’bay » (« ça va ? »- cambodgien) avec une sincérité étonnante.

Au coeur du Ratanakiri

Vanna arrive avec le van un peu plus tard que prévu mais, comme la route vers Ban Lung, chef-lieu de la Provinve du Ratanakiri, vient de se renouveler il y a à peine deux mois de cela, nous parvenons rapidement dans la capitale régionale alors qu’il n’est que 9h30 ! La route goudronnée est bordée de champs de plantations de maniocs ou d’hévéas qui contrastent, de leurs feuilles émeraude, avec le rouge sang de la terre fertile.

Ban Lung est d’apparence plus grande que la petite ville de Steung Treng mais n’en reste pas moins très pauvre, avec son marché local et ses maisons en bois et en tôle. L’ambiance de la ville campagnarde est très authentique .Son économie repose essentiellement sur la récolte du bois, les pierres précieuses et l’agriculture grâce à ses rizières, champs de maniocs et d’hévéas, ces derniers constituant l’ingrédient principal à la fabrication du latex.

La cascade de Kamh Cham

Sous la pluie, nous arrivons à l’une des nombreuses cascades qui font la réputation de la région, Kamh Chan. Celle-ci prend naissance dans la célèbre cascade de Ka Tieng, située quelques kilomètres plus haut.

 

Lorsque nous arrivons, nous sommes accueillis par de drôle de petites maisons en feuilles de bananier. Deth nous explique qu’il s’agit d’une reconstitution des maisons des minorités que nous aurons l’occasion de voir tout au long de notre journée de demain, celles-ci seront cette fois « authentiques » contrairement à celles que nous avons sous les yeux. 

Deux escaliers différents conduisent à la cascade, nous empruntons premièrement celui de droite qui rejoint un « pont d’aventuriers ». Nous prenons plaisir à chantonner la bande-son d’Indiana Jones et faisons volontairement balancer le pont nou amusant comme de véritables jeunes enfants.La pluie cesse peu à peu, nous en profitons pour braquer les appareils photos sur la cascade rejetant des limbes d’eau rougeâtres. Celles-ci, boueuses mais puissantes, ondulent gracieusement pour se perdre dans un étroit bassin naturel qui se jette quelques mètres plus bas. Malgré son apparence opaque et peu accueillante, cette rivière est riche de minéraux. Il parait que les chinois possèdent le monopole de la rivière qui recèle de pépites d’or. Deth nous raconte, selon son expérience personnelle que des touristes, ayant effectué un voyage dans la région quelques mois plus tôt, ont pu trouver eux-mêmes quelques grains d’or en fouillant par hasard au pied  d’une cascade lors d’une baignade. Malheureusement, nous n’aurons pas cette chance ! Le second escalier est beaucoup plus glissant. Il mène directement au pied de la cascade, mais le panorama y est moins spectaculaire vu d’en bas…

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