Les enfants de Katmandu Satpragya School

Si la veille nous avons eu l’occasion de pouvoir interagir avec les enfants d’une autre école (“Middle point English boarding high school”), aujourd’hui nous retrouvons notre principal lieu d’action au Népal où nous avons passé la majeure partie de notre séjour : Katmandu Satpragya School. Avec beaucoup de joie, nous retrouvons quelques visages familiers au sein de l’école. Nous sommes particulièrement heureux, qu’après le weekend à Chitwan, les enfants nous accueillent avec autant de chaleur que lors de notre premier jour.

Nous reconstituons des groupes de 4 à 5 volontaires puis nos superviseurs nous distribuent des classes d’élèves dont nous aurons la charge pour une partie de la journée. Avec Mélissa, Léa, Eline et Jessica, nous choisissons une classe d’élèves de 8 ans. Aujourd’hui 3 absents ont été comptabilisés si  bien que la classe n’est constituée de que 5 élèves. Avec moins d’appréhension que lors de notre première approche auprès des enfants, nous nous présentons puis nous décidons de réaliser des activités lucratives grâce aux papiers de couleur et aux autocollants que je leur ai ramenés. Les enfants rangent leurs cahiers et attendent qu’on leur distribue les feuilles. Aussitôt, ils se mettent à créer les plus beaux collages et les plus beaux dessins. Ils semblent obnubilés par les autocollants représentant des animaux, des fruits et des fleurs. A la fin de la classe il n’en restera pas même un.

On s’amuse à leur découper des formes géométriques dans des rejets de papier qu’ils se plaisent à utiliser comme masques de protection. Deux élèves particulièrement énergiques, qui n’arrêtent pas de courir et de sautiller pour extérioriser leur joie, fabriquent eux-mêmes des gigantesques avions de papiers cartonnés.

En revanche, nous paraissons moins apaisés lorsque ces deux perturbateurs commencent à se frapper avec leur avions. Nous devons alors imposer notre autorité et savoir  nous montrer droites avec eux afin qu’ils cessent leurs violences inutiles. Bien que la plupart du temps, nous n’ayons pas eu besoin de lever le ton, notre rôle consiste aussi à véhiculer le bon exemple à suivre. Nous leur retirons alors leurs avions puis nous leur expliquons ce qu’il ne faut pas faire avec.  Cela nous déchire le cœur car nous avons peu de temps à passer avec ces enfants et nous ne voulons pas qu’ils nous redoutent par la suite. L’un des aspects du volontariat est certes celui d’amuser les enfants mais l’innocence de ces derniers prouve qu’ils ont souvent tendance à associer « bénévoles » et « liberté de faire tout ce qui me plait » pendant que le professeur ne surveille pas. Une fois que nous leur ayons expliqué leur faute, ils se corrigent puis nous poursuivons la séance dans la bonne humeur. Ils nous ont certifié qu’ils recommenceront plus.  Aussi, nous leur redonnons leurs ouvrages puis, au lieu de se frapper avec, continuent à jouer, à faire des courses d’avions mais sans la moindre once de violence. Nous leur donnons même d’autres papiers pour qu’ils puissent fabriquer tous les avions qu’ils souhaitent construire et jamais nous nous sommes aussi bien entendus.

 

Les enfants sont particulièrement friands des dessins. Tous passent leur matinée à composer leur plus belle œuvre picturale. Contrairement aux élèves de l’école où nous nous sommes rendus hier, les élèves de la Satpragya school ont l’air d’avoir une maitrise de l’anglais beaucoup plus fine tandis qu’ils disposent d’un matériel plus conséquent. Afin que la séance ait aussi un but éducatif, je leur demande d’inscrire en anglais les noms des animaux figurant sur les stickers qu’ils ont choisi d’utiliser pour leurs dessins. Certains leur paraissent familiers tandis que d’autres sont plus difficiles mais généralement l’envie d’apprendre les poussent à se surpasser.

Ensuite nous leur proposons d’autres jeux comme celui du pendu où ils doivent deviner le mot (en anglais) que nous souhaitons qu’ils apprennent. Nous jouons aussi à « duck, duck, goose » puis nous les incitons à dessiner sur le tableau blanc de leur maitresse avant que nous nous dirigions vers une seconde classe.

Classe 1 (7-8 ans)

Enseignante Elèves
Bobita Khatri Tanchana
Asher
Kalvin
Tendap

Les plus âgés

En début d’après-midi, nous nous rendons dans une classe d’élèves âgés de 9-10 ans. Le calme et le sérieux des élèves nous surprennent immédiatement. Le professeur s’absente pour nous laisser la liberté d’organiser la classe. Avant de partir, l’institutrice inscrit les devoirs au tableau  puis nous les prenons en charge. Nous passerons plusieurs heures à multiplier les jeux de société dans une ambiance décontractée: bingo, pendu, mafia, … moi-même j’apprends les règles de nouveaux jeux dont je ne soupçonnais pas l’existence.

Mafia est un jeu particulièrement facile à jouer et plaisant surtout avec des enfants de cette tranche d’âge. Le jeu fait s’affronter deux groupes de joueurs avec un minimum de 5 personnes. Ces derniers doivent tous s’asseoir en cercle tandis qu’un animateur leur donne des instructions. Tous les joueurs ferment les yeux tandis que l’animateur désigne une minorité d’entre eux incarnant les membres de la mafia. Pour pouvoir se faire dans l’ignorance des autres joueurs, l’animateur touche la tête des mafieux. Ceux dont la tête n’a pas été touchée constituent le groupe des honnêtes gens dont le but est de deviner les membres de la Mafia cachés parmi eux. C’est à la fois un jeu de stratégie, de suspense à travers lequel les joueurs doivent éliminer les gens qu’ils soupçonnent faire partie de la mafia. Le dernier membre de la mafia survivant est le gagnant du jeu.

Classe 2 ( 9-10 ans)

Elèves
Shaheen
Sneha
Ujwal
Heman
Shanjh
Firowa

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